Avec une transformation numérique pourvoyeuse d’opportunités de développement, le réflexe pavlovien pour un consultant en management consiste à s’adapter coûte que coûte à cette nouvelle donne technico-sociétale sans grande mise en perspective.
Par mimétisme ou simplement par choix opportuniste, il se voit alors pris en tenaille dans un écosystème technologique soit comme VRP des technologues soit tout simplement en « pivotant » pour concurrencer de manière frontale ces mêmes technologues.
Alors, aux gains à court terme, succèdera une lente mais certaine érosion de ce qui fait sa singularité (et qui est d’ailleurs non automatisable) : sa capacité de par son positionnement à faire coïncider les nécessités humaines de création avec la logique organisationnelle, la réflexion (le temps long) avec le réflexe (le temps court), l’intérêt organisationnel et le bien-être des salariés. Paradoxalement, une telle désertion serait anachronique.