#8MARS – Adeline : « je travaille au service des Armées »

Adeline Taravella est directrice Secteur public chez Eurogroup Consulting. Elle intervient en particulier sur des questions de sécurité et de défense, ce qui l’amène principalement à travailler pour le ministère des Armées. Des missions dans lesquelles elle s’épanouit pleinement, loin des clichés qui peuvent encore parfois coller à la peau de l’institution.

“PAR GOÛT ET PAR CONVICTION”

Son diplôme de Sciences Po, spécialisé en relations internationales et étude de la sécurité nationale en poche, Adeline rejoint un cabinet de conseil dans le secteur bancaire en 2007.  “Une expérience très différente de mes missions actuelles, mais qui m’a formée au métier de conseil”. Elle intègre ensuite un cabinet de conseil en intelligence économique géré par des anciens militaires. Puis en 2012, elle arrive chez Eurogroup Consulting au sein de la practice Secteur public. “J’avais une formation assez généraliste et je voulais continuer à être touche-à-tout. Le conseil permet cette approche pluridisciplinaire qui m’intéressait particulièrement.”.

Bien qu’elle intervienne pour divers acteurs publics, lors de sa première mission, elle est “staffée” au ministère des Armées. Son parcours lui permet de mieux comprendre les enjeux de son client et d’apporter une réponse conseil plus adaptée à ses besoins. Au-delà de sa spécialisation sur les questions de Défense, elle cultive un goût particulier pour ce ministère. “J’y ai trouvé mon compte en termes d’environnement de travail, d’esprit d’équipe et d’enjeux”. C’est pour cette raison que les Armées restent son domaine de prédilection, “par goût, par conviction et par connaissance”.

UNE MISSION LONGUE QUI A DU SENS

Depuis 2015, Adeline intervient pour le Service de santé des Armées (SSA). Elle accompagne notamment le projet de transformation numérique d’une composante métier. Une mission qui a fait tomber tous les a priori négatifs que peuvent avoir les consultants sur les missions longues. “Souvent dans notre métier, on fait un bout de l’histoire et on repart.” Cette mission, au contraire, lui permet de suivre le projet dans son entièreté, depuis les orientations stratégiques jusqu’au déploiement.

Elle travaille essentiellement avec la direction des services d’information et du numérique (DSIN) et les acteurs « cœur de métier” du SSA. En d’autres termes, différents niveaux d’interlocuteurs, des Médecins Généraux qui prennent les décisions stratégiques et politiques, aux techniciens qui déploient les outils numériques. Elle partage avec eux une valeur fondamentale : l’engagement. Cela explique son profond respect pour le statut militaire et ceux qui œuvrent au service de la Nation. “Cette haute considération pour la patrie est un concept qui peut sembler désuet pour certains mais qui traduit un véritable sens du collectif, de l’engagement et du sacrifice”.

NE PAS TOMBER DANS LES CLICHÉS

Historiquement, le SSA est la composante la plus féminisée des Armées. En effet, les rôles médicaux ont beaucoup été tenus par les femmes, tandis que les maris partaient au front. Adeline reste pourtant consciente de la prépondérance des personnels masculins dans les autres composantes du ministère. “Pour moi ça n’a été ni un problème, ni une contrainte. Nos interlocuteurs sont des personnes habituées à questionner le mérite et le travail des personnes avec qui ils interagissent. » Au-delà du genre, c’est surtout la qualité du travail qui compte, la reconnaissance de l’investissement et de l’engagement : “l’implication est quelque chose qui leur tient particulièrement à cœur ».

Elle refuse d’ailleurs de tomber dans les clichés : “je n’ai jamais eu le sentiment de souffrir de mon statut de femme en tant que conseil au sein du ministère des Armées”.