De quoi avons-nous réellement envie ? La question hante la conscience occidentale, les directeurs marketing, et tous ces dirigeants qui suivent la maxime du Président historique d’Intel, Andy Grove ; « Seuls, les paranos survivront ».
En un mot comme en cent, la préférence pour le corps, son bien-être, sa forme, sa séduction, et sa longue vie, quand elle rencontre la dégradation de l’environnement, l’inquiétude sur la qualité sanitaire des aliments ou l’accès aux ressources naturelles, change les priorités.
Pour les industriels de l’agroalimentaire, cela signifie que l’eau, le lait, la viande, le café, le chocolat, et tous ces biens simples, que certains préfèrent nommer « biens bibliques » à cause de leur simplicité, vont retrouver une valeur inconnue depuis que la surabondance matérielle et la profusion aux étalages les avaient banalisés.
Un lait pur de tout élément chimique, une viande ne contenant aucun résidu d’antibiotique, une eau telle que sortie de la source, un chocolat garanti pur cacao n’auront bientôt plus de prix – ou plutôt, ils auront le prix que la préférence du consommateur occidental aisé, vieillissant, et soucieux de profiter de la vie quelques années de plus leur donnera.